Hiroshima


Le 6 août 1945 à 8 h 15 (heure locale), le bombardier B-29 piloté par Paul Tibbets, baptisé Enola Gay du nom de sa mère, décolle de la base de Tinian, avec à son bord une bombe atomique à l'uranium 235 d'une puissance de 15 kilotonnes, surnommée Little Boy. L'équipage est composé de douze hommes, dont quatre scientifiques. Deux autres B-29 l'escortent, emportant les instruments scientifiques destinés à l'analyse de l'explosion.

La bombe, recouverte de signatures et d'injures à l'adresse des Japonais est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 min 2 s heure locale, après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 587 mètres du sol, à la verticale de l’hôpital Shima, situé au cœur de l'agglomération, à moins de 300 mètres au sud-est du pont Aioi, initialement visé car reconnaissable par son plan en « T ».

Tout le monde a déjà vu au moins une fois la photo du Dôme, symbole de la paix. Ce bâtiment, construit en 1915 par un architecte tchécoslovaque, était utilisé avant la guerre comme Palais d'exposition industrielle de la préfecture d'Hiroshima. Avec une architecture moderne de style européen, il était à l'époque très populaire parmi les habitants d'Hiroshima. Ici a eu lieu une grande exposition de la pâtisserie japonaise en 1921, et pour la première fois au Japon a été fabriqué et vendu le gâteau allemand le baumkuchen.

Ce centre industriel que fut ce Palais d'exposition industrielle de la préfecture d'Hiroshima, était situé à 160 mètres environ de l'hypocentre de l'explosion. Les personnes qui s'y trouvaient à ce moment-là ont toutes été tuées sur le coup, mais comme c'était un bâtiment robuste construit en béton, la partie du Dôme a été épargnée de la destruction totale. En 1996, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, et continue actuellement à représenter à travers le monde l'espoir d'une paix.





La tv chinoise est là pour préparer un documentaire qui sera diffusé dans quelques jours, à la date anniversaire des événements.



















Le parc du Mémorial de la Paix, bien que situé au cœur de la ville d'Hiroshima, est un endroit calme et spacieux. Ce triangle de terre entouré par deux rivières, un des centres historiques de la ville, où se trouvait un quartier commerçant entouré par un quartier résidentiel, était, comme vous pouvez l'imaginer, un quartier très animé du centre ville. La bombe atomique a cependant intégralement détruit le quartier et tué tous ses habitants. Après la guerre, ce terrain d'où tout avait disparu, deviendra le parc du Mémorial de la Paix, symbole de la destruction et de la renaissance, conçu par le célèbre architecte japonais Kenzo Tange et achevé en 1954.

Dans ce parc, de nombreux monuments ou bâtiments ont été construits pour commémorer les morts et dans l'espoir de la paix, comme le musée du Mémorial de la Paix d'Hiroshima, le cénotaphe pour les victimes de la bombe atomique ou la statue des enfants de la bombe atomique.



Parfaitement alignés, le cénotaphe, monument en forme d’arche, la flamme de la paix et au dernier plan le Genbaku. La flamme ne s’éteindra que lorsque toutes les nations se seront déséquipées de l’arme nucléaire.

En visitant chaque endroit, vous ne pourrez vous empêcher de songer au contraste entre la dévastation qui a suivi le bombardement atomique et le paisible et magnifique parc actuel, et de graver dans votre cœur que la paix est un bien précieux.

L'heure où tout est arrivé.












70 000 personnes furent tuées ce jour-là. Sadako avait alors deux ans et se trouvait à deux kilomètres du lieu de l'explosion. Alors que la plupart de ses voisins furent tués, elle ne fut pas blessée ou ne sembla pas l'être.

Jusqu'en 1954, elle ressemblait à une petite fille normale et joyeuse. Bonne élève, elle passa une enfance sans problème majeur, grandit normalement et se lança dans la course à pied de compétition.

Cependant, en 1954, après un relais où elle avait contribué à la victoire de son équipe, elle se sentit extrêmement faible et commença à défaillir. Les vertiges passant, Sadako pensa qu'ils n'étaient causés que par la fatigue, mais ce n'était pas le cas. Dès lors de plus en plus d'alertes se produisirent. Plus tard ses vertiges furent tels qu'elle tomba et ne put se relever. Ses camarades de classe appelèrent l'institutrice qui contacta ses parents. Ces derniers l'emmenèrent à l'hôpital de la Croix-Rouge où fut diagnostiquée une leucémie, autrement dit le « mal de la bombe atomique » auquel peu survivaient à cette époque.


La meilleure amie de Sadako, Chizuko, lui raconta l'ancienne légende japonaise des 1000 grues et lui apporta un origami. Selon celle-ci, quiconque confectionne mille grues en origami voit un vœu exaucé. Sadako s'attela dès lors à la tâche, espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir et de recommencer la course à pied. La famille de Sadako s'inquiéta à son propos et vint souvent lui rendre visite à l'hôpital et l'aider à faire les origamis. Après qu'elle eut plié 500 grues, elle se sentit mieux et les médecins dirent qu'elle pouvait rentrer chez elle pour quelque temps, mais après moins d'une semaine elle se sentit de nouveau mal et dut retourner à l'hôpital.

Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu'elle pouvait trouver, y compris des étiquettes de ses flacons de médicament.

L'histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Ils finirent de plier les 1000 grues et continuèrent cette activité afin de collecter de l'argent en provenance des écoles japonaises pour construire une statue en l'honneur de Sadako et de tous les enfants frappés par la bombe.

Aujourd'hui, une statue à la mémoire de Sadako, placée sur un piédestal en granit et tenant une grue en or dans ses bras ouverts, se dresse dans le Parc de la Paix d'Hiroshima avec à sa base cette inscription :

Ceci est notre cri.
Ceci est notre prière.
Pour construire la paix dans le monde

Tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix.







Avant de partir pour Osaka, nous allons goûter à la spécialité d'Hiroshima : l' Okonomiyaki

Le plat se prépare en couches successives sur un teppan (plaque chauffante) avec tout d’abord la « crêpe » faite d’un mélange de farine de blé et de poissons séchés réduits en poudre et d’eau, ensuite on y place du chou coupé en lamelles, puis au choix des morceaux de viande (porc en lamelles), des crevettes, du poulpe, du calamar, etc.

Puis viennent les nouilles (soba ou udon) sans oublier d’asperger le tout avec la fameuse sauce okonomi, faite d’un mélange de vinaigre de saké, de miel et de purée de légumes. Après cela, on retourne l’ensemble sur des œufs brouillés cuits sur la même plaque et on laisse le tout cuire jusqu’à ce que le chou soit tendre et la viande bien cuite.

Comparée à celle du Kansai, la quantité de chou est supérieure, et la présence des nouilles en fait un repas consistant.









Le parking à vélos avec tapis roulant (il n'y a pas de vélos sur les trottoirs !)



Un tour dans un magasin aux rayonnages interminables de mangas, de jeux et de personnages...

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